Recueil de temps forts et faits marquants

1948 (?) - 1951 : séjour en Savoie : La Roche près de La Plagne.

  C’est près de ce hameau que prend fin la piste de bobsleigh aménagée pour les jeux olympiques d’Albertville en 1992; elle est toujours opérationnelle.

  Mes parents étaient alors gérants d’un établissement regroupant cantine, bar, épicerie accueillant les ouvriers de la mine de plomb argentifère exploitée jusqu’en 1973.

  Sur une photo, on reconnaît Rita (près de mon père) qui sera notre alliée pendant plusieurs années.

  Ma sœur Marie-Thérèse naquit en août 1949 à Aime.

  Compte tenu de notre environnement et de ces hivers où la neige semblait ne vouloir jamais disparaître, cette époque fit naître ma première passion, la luge, qui constituait notre principale distraction. Je crois que j’aspirais déjà à une certaine indépendance, car je m’isolais pour jouer, tandis que mon frère Jean-Paul formait plus souvent équipe avec des copains ou copines. C’est d’ailleurs grâce à eux qu’il sortit un jour sans trop de dommages d’une descente incontrôlée se terminant dans la rivière…

  La luge restera une de nos distractions favorites au cours des hivers passés à Viverols. 

Savoie

Années 50 : mon enfance dorée à Viverols

Le château fut notre planque, notre résidence secondaire, le refuge de mes premières amourettes; n'est - ce pas Josette...

Viverols

1962-1963: Jean-Paul prend son envol...

  Lors de ma rentrée en classe de seconde, en septembre 1962,Jean-Paul qui avait terminé sa scolarité était sur le point de souscrire son contrat d’engagement. Je l’ai senti rêveur et perplexe à la veille de cette décision qui, avec l’emprise paternelle, était de toute façon incontournable. J’ai eu beaucoup de chagrin en le voyant partir et j’aurai toujours l’impression qu’il était au bout du monde, d’autant qu’il donnera rarement de ses nouvelles. Il entra à l’École Militaire Annexe des Transmissions d’Agen où il signa son engagement effectif pour son dix-huitième anniversaire au mois de février de l’année suivante. En tant que sous-officier,il rejoindra ensuite le Bataillon de Transmissions Aéroporté de Bayonne. Je fus très fier d’avoir un frère parachutiste, dont l’image incarnait à mes yeux celles du courage, de l’énergie et de la volonté. Sans doute parce qu’il avait souffert d'une certaine faiblesse et de sa vulnérabilité lors de son admission à l’école, Jean-Paul avait-il décidé de prendre sa revanche et il s'acquitta avec succès de ce challenge.

  Pas de réflexion désobligeante sur la stature des deux aînés des frères Cartier ! Malgré cet héritage de nos ancêtres, Jean-Paul saura se montrer "à la hauteur" dans les circonstances les plus difficiles...

  Bien des années plus tard, Claudine, ma 3ème fille, s'aventurera dans les airs avec David.

Jean-Paul

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1965 et plus: maquettisme.

  Au cours de ma dernière année scolaire, la famille emménagea dans un logement en «cité de transit », à la périphérie de Saint-Chamond, dans un ancien bâtiment industriel ayant appartenu aux « Manufactures réunies », réhabilité pour la création de logements.

  Ce quartier était le refuge de familles financièrement défavorisées, d’immigrés, bref de « cas sociaux »; ce nouvel horizon,  dans la continuité de nos avatars familiaux, de mon statut d’Enfant de Troupe ...ne me perturba pas outre mesure, d'autant que les appartements étaient dotés d’un confort modeste mais que je n’avais jamais connu jusqu’ici.

  Une assistante sociale et un éducateur s’installèrent dans la cité. La présence du second, avec qui j’eus spontanément des rapports très amicaux, se justifiait probablement plus par opportunité que par nécessité, car, comme à l’école militaire, il n’y avait pas véritablement de jeunes à problèmes et encore moins de délinquants.

  Néanmoins, notre prise en charge semblait avoir été officialisée puisqu’un local fut mis à notre disposition pour des rencontres hebdomadaires et un budget alloué pour l’achat de matériel destiné à des activités éducatives. C’est dans ce contexte que je réalisai mes premières maquettes, découvrant mon habilité manuelle pour les travaux minutieux et l’amour du travail du bois ; j’étais sensible à ses effluves agréables et appréciais la docilité de ce matériau acceptant d’être façonné sous les formes les plus complexes… Ce plaisir contrastait avec le dégoût du travail des métaux qui m’avait tant fait souffrir en pension.

  Remarque: les maquettes de magasin sont entièrement réalisées en bois, y compris leur contenu (sauf pain, utilisant la pâte à sel). Que ceux qui s'interrogent sur l'aspect métallique des boîtes de conserve ou encore sur le "vert bouteille"...sachent qu'il est tout simplement fait usage de peinture à maquette.

maquettes

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1968: après avoir exercé successivement plusieurs petits métiers: manœuvre, ajusteur, dessinateur (d'exécution) industriel, je trouvai ma voie...

  L'entreprise dans laquelle j'accomplis l'essentiel de ma carrière m'embaucha en 1968  en qualité d'"agent de laboratoire", un titre "ronflant" qui cachait malgré tout quelques tâches ingrates.

  Ma mission consistait essentiellement à expertiser des pièces endommagées, avec, comme "outil" principal, le microscope. Et très vite vint le déclic qui constitua sans doute la révélation d’une passion et le tournant de ma carrière professionnelle.J’étais tout simplement émerveillé, "subjugué par les images étonnamment variées, tant en formes qu’en couleurs, auxquelles les examens donnaient accès.À l’image insipide que j’avais jusqu’ici des métaux, se substituait le monde extraordinairement riche et fascinant de la métallographie, au travers duquel j’allais découvrir l’âme et le coeur des matériaux avec des émotions fortes, inépuisables, qui étaient en parfaite symbiose avec mon caractère". C'est motivé par cet enthousiasme que je suivrai une formation théorique au CNAM dans la filière "Métallurgie".

  Lorsque l'on me proposa, quelque temps plus tard, de devenir chef de service, je refusai en rétorquant que j'étais parfaitement bien derrière les oculaires mais la hiérarchie d'alors, ne me voulant que du bien, ne me laissa pas le choix...

  Un clin d'œil à ma  fille aînée :dans cette première expérience, j’appris aussi à prendre des photos, que nous développions nous-mêmes dans un petit laboratoire; j'en ai quelquefois fait usage pour mes besoins personnels.Corine étant âgée à cette époque de moins d'un an, j'ai immortalisé le charmant petit minois de mon premier enfant...et étais heureux de le montrer à mon entourage

  Remarque: sur la photo ci-après, je ne "glande" pas; je fais tout simplement un commentaire sur mes examens et interprétations à un collègue de travail.

Microscope

1968 : première séparation entre le "petit frère" Pascal (huit ans) et sa mère: séjour en colonie.

Pascal colonie

1972: mariage de ma sœur Marie-Thérèse.

Sa beauté contraste vraiment avec la tenue des deux pantins (ses deux frères aînés) qui se sont défoulés et ont animé toute la soirée...

Thérèse

1974:Construction de la maison à la campagne.

   Je me suis endetté aux limites du raisonnable pour acheter à la fois le terrain et la maison. Heureusement, le taux d'inflation de l'époque était accompagné d'une augmentation substantielle des salaires. Quand le patron de l'entreprise de bâtiment me demanda 5%à la commande, je lui avouai que c'était impossible et il me fit confiance.

 Je rends hommage à mon beau-père qui m'initia à la maçonnerie et je deviendrai vite autonome.

  L'entente avec mon épouse devenant impossible, je quittai ma maison, dans laquelle je me suis tant investi, en 2016,pour me réfugier dans un  modeste appartement de 30m2...

Photos: début du chantier en 1974 et quarante ans après...

Maison

1988 et plus: fana de la course d'endurance.

  Un coup de blues au cours de ma carrière professionnelle me conduisit, à titre de compensation, à me lancer un défi strictement personnel, en l’occurrence la course d’endurance qui se concrétisera par la participation à nombre de semi-marathons et marathons dans lesquels je donnais tout de moi, jusqu’à me faire très mal. Malgré plusieurs handicaps (accro de la cigarette depuis l’école militaire, un genou mal en point avec un ménisque en moins, le deuxième bien endommagé et distension des ligaments croisés*), je ne m’en tirai pas trop mal grâce à un entraînement intensif (quelquefois une centaine de kilomètres par semaine pour la préparation à un marathon), arrivant en moyenne, après une période de rodage, et même un abandon(défaillance du genou) dans le premier tiers du classement le jour J.

  Souffrances physiques: bien sûr (orteils ensanglantés, perte d'un ongle, hémorroïdes...) , mais ceux qui ont pratiqué ce sport savent que c'est le mental qui conditionne tout, particulièrement sur les derniers kilomètres...

  Mes meilleurs temps en terrain plat furent de 3h35mn pour le marathon et 1h 27mn pour le semi**.

  Plus tard, je m’aventurai dans un nouveau challenge, celui de m’échapper quatre jours dans les Monts du Forez, en terrain accidenté évidemment, « trottinant » sur les chemins de grande randonnée ou à travers les parcs à moutons, seul, sac au dos et boussole en main.

*À titre de conseil pour celles ou ceux qui se sentiraient concerné(e)s, j’échappai à une intervention chirurgicale, très risquée et lourde de conséquences à l’époque, moyennant un renfort musculaire du quadriceps par kinésithérapie soutenue…

**Bien sûr, je me sens ridicule devant les vrais athlètes qui réalisent ces mêmes temps en épreuves de marche!!!

Photos:

  Un tee-shirt "fétiche" ayant servi depuis aux travaux de bricolage..

  Le sportif en pleine action lors du premier Marathon. En tête du classement? Non, la voiture balai le suit... 

  Entraînement sur la route bordant les étangs; magnifique et stimulant... 

course à pied

lever de soleil 012 paint

1989 : décès de ma mère. Triste épisode accompagné néanmoins de marques de sympathie.

  Malgré son incontestable envergure, tant au plan physique qu'intellectuel,mon PDG était un homme timide et préférait s'exprimer par écrit plutôt que de vive voix; il s'adresse à un ami...

 Le régiment dans lequel mon frère Jean-Paul était alors Capitaine n'a pas manqué à ses devoirs vis à vis de la famille.  

Décès mère

2014 : En procédant au classement de mes objets fétiches, j’ai retrouvé un insigne qui a une histoire unique.

2015...Aide humanitaire à Madagascar: une petite pierre à l'édifice.

Mirella suite

Novembre 2015 avec un retour sur le passé: cherchez l'intrus...

Photos:

  -La plus jeune de mes petites filles, Emeline, au saut d'obstacle; le visage un peu crispé mais ça passe...

  -Son grand-père Michel  lors d'une tentative de montage d'un poney de petite taille(années 80): catastrophe!!!

  -Son arrière-grand-père Gérard, engagé dans la cavalerie en 1942, à l'âge de dix-huit ans; celui-ci semble être admiratif pour la première, moqueur pour le second...


site nostalgie

Fête des pères 19 Juin 2016: Papy est de sortie...

Journée au parc d’attraction du Pal dans l’Allier.

Des sensations (pour ne pas dire plus) que je n’avais jamais connues. Ayant depuis longtemps en ligne de mire le challenge du saut en parachute, par admiration du parcours de mon frère Jean-Paul mais aussi et surtout pour défier ce put...de vertige , je crois que ce ne serait pas pire que ce que j'ai vécu ce jour.Pour ne pas décevoir la troupe d’accompagnement, j’ai osé, mais à quel prix ! Par le signe indécent de la première photo, je cherche à cacher ma trouille. Mais le « chariot » est encore au repos ; le  pire  reste à venir ici. La caméra montre des images que je n'ai pas vues, ayant fait tout le parcours les yeux fermés, avec une envie de gerber qui a failli se concrétiser sur le  deuxième circuit ,le "disque du soleil"

le pal

Partie tribu

11Avril 2017: statut de septuagénaire!!!

    En plus des bises téléphoniques traditionnelles de quelques membres de ma famille, beaucoup de marques de sympathie sur Facebook pour cette date anniversaire (80 messages, certes virtuels pour la plupart, mais ce ne fut pas sans me "rebooster" un peu le moral...).

  Deux messages très émouvants de mes filles illustrés sur les images suivantes.

11avril 2017